Les compléments d'objet
Le cheval noir a remporté le prix de l'Arc de Triomphe.
Réduite à ses deux premiers termes (Le pur-sang a remporté), cette phrase n'offre pas un sens complet. Le verbe a remporté ne se suffit pas à lui-même. Il appelle un complément. Ce complément est le complément d'objet.
Lorsque, comme ci-dessus, le complément d'objet est construit sans préposition, on l'appelle
complément d'objet direct (COD).
Comment reconnaître un COD ? on pose la
question qu'est-ce que ou qui est-ce que:
Qu'est-ce que le cheval noir a remporté? le prix de l'Arc de Triomphe,
COD de a remporté.
Les cheval noir a déçu son propriétaire. Qui
est-ce que le cheval noir a déçu? son propriétaire, COD de a déçu..
Si la phrase peut être retournée et mise au passif, le complément d'objet direct devient alors sujet.
Le prix de l'Arc de Triomphe a été remporté par le
cheval noir.
Lorsque le complément d'objet est construit avec une préposition (à, de),
on l'appelle complément d'objet indirect
(COI).
Le cheval noir obéit à son maître.
Comment reconnaître un COI ? on pose les questions suivantes: à
qui est-ce que, de qui est-ce que, à quoi est-ce que, de
quoi est-ce que:
Le ministre parle aux journalistes. A qui est-ce
que le ministre parle? aux journalistes, COI de parle.
Le journaliste s'occupe du ministre. De qui est-ce
que le journaliste s'occupe? du ministre, COI de s'occupe.
Le journaliste pense à son reportage. A quoi est-ce
que le journaliste pense? à son reportage, COI de pense.
Le ministre s'occupe de la crise économique. De
quoi est-ce que le minsitre parle? de la crise économique, COI de
s'occupe.
Verbes transitifs directs ou indirects, et verbes intransitifs
Un verbe qui appelle un complément d'objet est dit transitif. Un verbe qui n'appelle pas de complément d'objet est dit intransitif.
- Demain, dès l'aube, je partirai. Vois-tu, je sais que tu
m'attends. Je penserai
à toi toute la journée.
Tu m'attends. Le verbe attendre appelle un
COD: c'est un verbe transitif direct.
Je penserai à toi. Le verbe penser appelle
un COI: c'est un verbes transitif indirect.
Je partirai. Le verbe partir n'appelle pas de complément d'objet: c'est un verbe
intransitif.
- Un même verbe peut être tantôt transitif, tantôt intransitif:
L'hiver blanchit les monts. Le verbe blanchit est transitif.
La campagne blanchit. Le verbe blanchit est intransitif.
- Certains verbes sont à la fois transitifs
directs et transitifs indirects:
Le commerçant vend des souvenirs
aux touristes.
La classe (nature) du complément d'objet
Le complément d'objet direct est le plus souvent un
nom ou un groupe nominal.
J'entends la sirène de l'usine.
Mais il peut être aussi :
- un pronom: Étienne nous attendait.
- un infinitif : J'aime beaucoup lire (comparez : j'aime beaucoup
la lecture).
- une proposition subordonnée (complétive): J'aime
qu'il pleuve (comparez: J'aime la pluie).
La place du complément d'objet
Le complément d'objet direct se place normalement après le verbe. Cependant on le rencontre avant le verbe :
- dans les phrases interrogatives: Quelles langues étrangères connaissez-vous ?
- dans les phrases exclamatives: Quel vacarme vous faites!
- lorsqu'il est un pronom personnel ou un
pronom relatif: Je ne vous reconnaissais pas. La route
que vous avez prise est la plus courte.
Remarques.
1. Je travaille les maths.
Je travaille tous les soirs.
Le complément d'objet direct, complément essentiel dépendant étroitement du verbe, occupe dans la phrase une place fixe (phr. 1). Il n'en est pas de même du complément circonstanciel qui, lui, dispose d'une certaine mobilité (phr. 2).
Je travaille tous les soirs. -Tous les soirs, je travaille.
2. Dans certaines propositions, le verbe peut n'être pas exprimé.
J'ai pris le bus de 8 h 10 et Marion
le bus de 8 h 25.
le bus de 8 h 25 : complément d'objet direct du verbe a pris, non exprimé.