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Ecrivez la terminaison des participes passés.
Le texte suivant parle de Manu, une jeune fille qui s'est follement éprise d'Antoine, un garçon de son âge qu'elle a rencontré dans un café. Mais Crip, le frère de Manu, est jaloux. Il a décidé de régler l'affaire à sa manière. C'est Manu qui parle:
II faisait nuit aux Glaïeuls quand je suis rentr
. Le bar était ferm
, la rue déserte. Maman dormait au salon devant la télé allum
. Je ne l'ai pas réveill
. Je ne pouvais pas dormir, moi. Pas tout de suite. J'avais la tête trop pleine. (...) Alors j'ai pri
un cahier neuf et, couch
sur mon lit, j'ai commenc
à écrire dessus. N'importe quoi. Ma vie, mes pensées, mes rêves. J'en ai couver
des pages et des pages.
C'est la porte d'entrée, en claquant, qui m'a réveill
. Et puis des bruits de pas. Le pas traînant de Crip, le sifflement de ses baskets contre le sol en lino. Il était trois heures du matin. Il a ouver
la porte de ma chambre, allum
la lumière. Sans franchir le seuil, il m'a regard
un moment. Il y avait du sang sur sa joue et sur ses mains. Il était sale et épuis
. Mais surtout, il avait l'air d'un fou. Il m'a juste di
: «J'ai régl
le problème.»
Je ne sais pas ce que j'ai fai
ensuite, s'il m'a di
autre chose, si j'ai dû le bousculer ou bien s'il m'a laiss
sortir; je ne sais pas si ma mère était réveill
ou non, s'il faisait froid dehors. Oui, puisqu'il neigeait. Je ne sentais rien. J'ai cour
dans la nuit jusqu'au sommet de la colline, jusqu'aux quartiers du haut. Quand je suis arriv
, il y avait une ambulance devant la petite maison, et une voiture de police. (...) Couch
sur le trottoir, une mobylette finissait de flamber en répandant de longues traînées d'huile sale. Le portail avait été arrach
, la porte fracass
. On a essay
de m'empêcher d'entrer mais j'ai cri
, je me suis débatt
. La maison était déserte. A l'étage, la chambre d'Antoine était déserte aussi. Mais ce n'était plus sa chambre, c'était un terrain vague.
Les affiches avaient été déchir
, les meubles renvers
, le contenu de tous les tiroirs était répand
par terre. Le vent qui entrait par les carreaux cass
faisait voler les pages arrach
à ses cahiers, à ses livres. Et par terre, sous mes pieds, partout traînaient des lambeaux de sa bande dessin
et des portraits de moi, piétin
, barbouill
d'encre, mi
en pièces par une bande de fous furieux.
Les policiers m'ont condui
à l'hôpital, avec les grands-parents d'Antoine qui étaient rentr
entre-temps et qui ne comprenaient pas. L'inspecteur m'a interrog
. Il était sûr que je connaissais
ceux qui avaient fai
le coup. «Ils devaient être trois ou quatre», disait-il. «Sûrement des types des Glaïeuls. On les trouvera de toute façon, tu sais. Et si tu les protèges, ça te rend complice.» Je me suis t
(se taire). Je ne pouvais pas rester dans la salle d'attente, affronter le regard des grands-parents et ne pas répondre à toutes les questions muettes qu'ils me posaient avec leurs yeux tristes, alors, j'ai march
tout le reste de la nuit dans le jardin devant le hall d'entrée. Je n'étais ni désespér
ni en colère. C'était au-delà.
Jean Guilloré: "Les yeux d'Antoine", in: Je bouquine N°112, © Bayard Presse S.A.
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